paru dans le monde du 8 août 2018 - des opportunités à saisir sur le marché immobilier grec

paru  dans le monde du 8 août 2018 - des opportunités à saisir sur le marché immobilier grec

Des opportunités à saisir sur le marché immobilier grec [1/2]

Une maison près de la mer ou un appartement à Athènes à prix doux, c’est possible en Grèce pour ceux que ne rebutent pas les embûches administratives.

LE MONDE | 08.08.2018

Par Ludovic Clerima

 

Depuis la crise de 2008, les prix de l’immobilier en Grèce ont chuté de 30 % à 50 % selon les régions.

La Grèce, nouvel Eldorado des Français en mal de soleil ? A voir le nombre de nos compatriotes tentés par l’achat d’une résidence secondaire sur les terres d’Ulysse, le constat s’impose. « Ce qui me séduit ce sont les gens, la nourriture, l’histoire de ce pays ainsi que ces paysages authentiques », confie Samantha qui, à de nombreuses reprises, a voyagé dans le pays. « La seule chose qui me retient de passer à l’acte et d’acheter un logement là-bas, c’est la situation économique », ajoute-t-elle.

Le pays renaît pourtant de ses cendres. En 2018, le gouvernement d’Alexis Tsipras table sur une croissance de 2,4 %, soit plus que la France (2 %). Et si le pays sort enfin la tête de l’eau, il le doit beaucoup à l’attractivité de son parc immobilier – un secteur qui emploie plus d’un million de personnes et représente 20 % du PIB – et à son industrie du tourisme. En 2017, la Grèce a passé le cap des trente millions de touristes alors qu’ils n’étaient que vingt-huit millions en 2016.

Après dix ans de crise, les prix de l’immobilier sont attractifs. Le réseau d’agences immobilières Green-Acres rappelle que depuis 2008, « les prix de l’immobilier en Grèce ont chuté de 30 % à 50 % selon les régions ». Il n’est pas rare de voir à Athènes des studios d’une trentaine de mètres carrés proposés à… 30 000 euros. Voire des chalets de trois pièces, entièrement rénovés, de 75 m² dans le centre de Latisda, en Crête, pour seulement 75 000 euros.

Airbnb, le nouveau fléau grec

Des niveaux de prix qui n’ont pas échappé à l’attention des investisseurs étrangers, surtout dans la capitale grecque. De sa fenêtre, Coralie déplore chaque jour l’expansion galopante d’Airbnb : « Il faut voir ces gens qui achètent presque tout ce qu’il y a à vendre dans le centre d’Athènes, pour certains des dizaines et des dizaines d’appartements. »

Le développement des locations saisonnières contribue, par ailleurs, à faire grimper les prix dans la ville. « Ils ont déjà progressé de 15 % cette année », affirme Nicolas Mugni, fondateur du réseau d’agences immobilières Demeures de Grèce.

En 2016, une loi a pourtant interdit aux propriétaires de mettre plus de deux biens en location et de percevoir plus de 12 000 euros par an à travers cette activité. Mais faute de contrôle par l’administration fiscale, ce marché bat son plein, avec déjà plus de sept mille annonces à Athènes, pour des biens loués entre 30 euros et 50 euros la nuitée.

Parcours du combattant

Mais, pour profiter de ces aubaines, encore faut-il passer à l’acte en achetant. Là, c’est un véritable parcours du combattant administratif, auquel l’acquéreur fait face. « Sans un avocat spécialisé inscrit au barreau d’Athènes, je ne m’en serais pas sorti », admet Antoine, propriétaire depuis un an d’un appartement d’une soixantaine de m² au cœur de la capitale pour seulement 40 000 euros. « On vous demande une liste de documents à fournir, de l’attestation de sécurité sociale, aux avis d’imposition, ce qui m’a beaucoup surpris, car j’achetais cash, sans passer par un crédit immobilier », dit-il.

Des formalités en cascades auxquelles s’ajoutent d’autres vérifications : « Pour l’acquisition d’un bien immobilier par un étranger, il y a une répartition des tâches entre le notaire et l’avocat, rappelle maître Benard, avocat franco-grec spécialisé dans l’immobilier. Mon rôle est de contrôler les titres de propriété et de vérifier que le vendeur est bien le propriétaire du bien qu’il cède, car il arrive que ce ne soit pas le cas. Il faut également vérifier qu’il n’y a aucune hypothèque en cours sur le bien, sinon le nouvel acquéreur devra s’en acquitter. »

Viennent ensuite les différentes taxes comme les frais de notaire, de conservation d’hypothèque, de transfert de propriété, ceux liés au recours à un avocat… au total, c’est l’équivalent de 8 % à 9 % du bien que devra débourser le nouvel acquéreur.

En cas de revente du logement, une taxe sur plus-values sera instaurée… à partir du 1er janvier 2019, « mais on parle de cette taxe depuis 2016 et elle est sans cesse repoussée », assure l’avocat.

 

Publié le 08/08/2018

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